Publié le samedi 24 août 2024
Un homme condamné pour avoir attaqué des militaires à Paris perd sa nationalité française en raison de son acte radicalisé
Un décret publié récemment au Journal officiel a annoncé la déchéance de la nationalité française d'un homme condamné pour avoir tenté d'attaquer des militaires à Paris en 2017. À l'époque des faits, cet individu, âgé de 19 ans, avait été admis en hôpital psychiatrique tout en bénéficiant d'une permission de sortie.
Lors d'une incursion près de la tour Eiffel, il avait exhibé un couteau en proférant des slogans religieux, avant d'obéir rapidement aux militaires de l'opération Sentinelle qui lui ordonnaient de déposer son arme.
En garde à vue, il avait prétendu avoir des liens avec des membres de l'État islamique, ce qui s'est avéré infondé.
Il avait également déclaré vouloir porter atteinte à des militaires dans le but de célébrer la victoire de Daech sur la France.
Connue des forces de l'ordre pour des antécédents psychiatriques, cet homme avait déjà été hospitalisé durant son adolescence. À la suite des événements, plusieurs expertises avaient été menées pour évaluer son état mental.
Une première conclusion avait évoqué une abolition du discernement, tandis que d'autres évaluations avaient retenu une altération du discernement, ce qui avait conduit à son procès.
En 2019, il avait été condamné à quatre ans d'emprisonnement, accompagné d'un suivi socio-judiciaire de dix ans, imposant des mesures de soin.
Cette affaire soulève des questions complexes concernant la responsabilité individuelle et les troubles mentaux associés à la radicalisation, un sujet qui continue de diviser l'opinion publique et les autorités judiciaires.