Un voisin de la fillette décédée dans l'incendie tragique survenu dans un immeuble de Grigny 2 (Essonne) a été mis en examen pour homicide et blessures involontaires.

Le parquet d'Évry a annoncé que le locataire de l'appartement d'où est parti le feu sera renvoyé devant un juge d'instruction, trois jours après le drame.

La mort de cette jeune fille de 9 ans a provoqué une vive émotion dans la ville, tandis que le pronostic vital de sa mère reste engagé.

De plus, sept autres personnes ont été blessées, présentant des degrés de gravité différents.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le locataire avait été réveillé par un début d'incendie, causé par un radiateur d'appoint branché sur une prise multiple défectueuse.

Le parquet note que l'origine électrique de l'incendie est envisagée, mais reste à déterminer formellement.

Dans une copropriété où plusieurs immeubles sont surpeuplés, le maire de Grigny, Philippe Rio (PCF), a évoqué une "suspicion de squat" lors d'une interview sur France Bleu Paris.

Il estime que cet incendie est le résultat d'une négligence du propriétaire, qui aurait abandonné l'un de ses biens.

Selon les premières informations dont il dispose, le propriétaire de l'appartement d'où est parti le feu ne paie plus ses charges depuis 2019 et est domicilié à Dubaï.

Par ailleurs, l'appartement voisin où résidaient la mère et la fillette décédée présentait plusieurs caractéristiques d'insalubrité, comme l'absence de détecteur de fumée, selon un courrier de mise en demeure obtenu par l'AFP.