Un surveillant de la maison d'arrêt de Bois d'Arcy, dans les Yvelines, a été condamné à une peine de cinq ans de réclusion, dont 18 mois avec sursis, pour avoir reçu des paiements de détenus en échange de l'introduction de drogues et d'alcool dans l'établissement pénitentiaire.

Ce verdict a été prononcé par le tribunal correctionnel de Versailles le 19 septembre.

Lors de l'audience, le juge a souligné les conséquences de cet acte sur le sens même de la peine, condamnant le surveillant à une interdiction définitive d'exercer dans la fonction publique.

En parallèle, cinq détenus, liés à cette affaire, ont écopé de peines allant d'un à trois ans de prison ferme, deux d'entre eux ayant également été reconnus coupables de corruption envers le surveillant.

Un conseiller d'insertion a également été sanctionné, recevant une peine de neuf mois de prison sans mandat de dépôt pour avoir eu des échanges non autorisés avec un prisonnier.

L'affaire soulève des interrogations sur le centre de détention de Bois d'Arcy, caractérisé par un taux d'occupation critique dépassant les 200 %.

L'avocate d'un des détenus a décrit cet endroit comme étant gravement dégradé.

Le surveillant a admis avoir introduit, entre mars et juin 2025, des bouteilles d'alcool et environ vingt tablettes de cannabis, affirmant avoir perçu 2 500 euros pour ces livraisons.

Toutefois, la procureure a évoqué des montants bien plus conséquents.

Il a été noté que le comportement de corruption du surveillant avait débuté durant son stage, alors même qu'il jurait de respecter ses fonctions, et les propos du président ont fait écho à son déclin personnel, soulignant les épreuves qu'il avait traversées, notamment la perte d'un enfant.

L'avocat du prévenu a souligné les difficultés personnelles de son client, impliquant une dépression sévère.