
Publié le dimanche 20 octobre 2024
"Chronique d'une lutte : l'incinérateur de Strasbourg entre modernisation et révélations sanitaires"
L'incinérateur de Strasbourg a été le théâtre d'une grève significative en 2014, lorsque les employés, exposés à des cendres cancérigènes et à l'amiante, ont revendiqué de meilleures conditions de travail et la modernisation des installations.
Après 83 jours de mobilisation, ils ont obtenu des concessions.
En septembre 2016, l'usine, gérée par la société Sénerval, filiale du groupe Séché environnement, a été fermée pour des travaux de rénovation.
En août 2019, après deux ans et demi de travaux et un coût de 200 millions d'euros pour l'Eurométropole de Strasbourg, l'incinérateur a repris ses activités.
Ce même mois, le journaliste Guillaume Krempp a réalisé un reportage sur l'inauguration de l'usine, qui a marqué le début d'une enquête approfondie sur l'état de l'installation après sa remise à niveau.
Les investigations menées par Rue89 Strasbourg se sont poursuivies sur plusieurs années, révélant l'exposition persistante des employés à des substances nocives dans le secteur du port autonome.
Cela soulève des questions quant à la responsabilité d'un groupe coté en bourse ayant négligé les investissements nécessaires pour l'entretien de l'installation.
Le média d'investigation local a pour mission d'attirer l'attention sur des injustices sociales et sanitaires.
Dans un dernier volet de cette enquête, la censure imposée aux travailleurs par la direction de l'incinérateur et les répercussions de la médiatisation continue de ce scandale sanitaire sont mises en lumière.