Publié le mercredi 18 décembre 2024
Cyclone Chido à Mayotte : Un appel alarmant de plusieurs centaines d'enseignants pour un rapatriement urgent
Après le passage du cyclone Chido à Mayotte, un document informel, rédigé par des enseignants en toute indépendance, a été mis en circulation.
Ce document a été obtenu récemment par un média local.
Il révèle que plusieurs centaines d'enseignants souhaitent être rapatriés de l'archipel suite aux circonstances dramatiques engendrées par le cyclone.
Ce recensement, qui ne provient pas du rectorat, a pour objectif de "signaliser les situations urgentes et les besoins d'aide immédiate" en identifiant rapidement les personnels non sécurisés.
Selon ce document, au moins 500 enseignants et agents de l'Éducation nationale, sur un total de 7.434 à Mayotte, ont formulé une demande de rapatriement temporaire.
Les enseignants qui se sont exprimés évoquent des crises concrètes sur place avec des mentions telles que "maison endommagée" et "plus de toit".
Bien que certains expriment leur souhait d'être d'abord évacués vers La Réunion ou Paris, la majorité n'indique pas de destination précise.
Par ailleurs, ceux qui souhaitent rester demandent des moyens matériels.
Toutefois, il est précisé aux contributeurs que des rapatriements, bien que fortement sollicités, ne sont pas envisagés pour l'heure en raison de problèmes logistiques.
Une enseignante, qui œuvre dans un lycée à Mamoudzou, témoigne de la détérioration des installations éducatives.
Selon elle, son lycée est rempli de débris et est "complètement inutilisable pour l'instant".
Elle souligne l'ampleur des dommages avec des salles dépourvues de toits et des équipements endommagés.
Elle s'inquiète également de l'absence de nouvelles concernant sa famille et ses élèves, admettant que la reprise des cours prévue pour le 13 janvier semble irréaliste dans ces conditions.
Rivomalala Rakotondravelo, co-secrétaire départemental d’un syndicat d'enseignants, partage cette inquiétude et comprend pleinement les raisons des demandes de sécurité exprimées par ses collègues.
Actuellement, les autorités n'envisagent pas de rapatriements, mais une évacuation temporaire pourrait se produire en cas d'urgence sanitaire ou sociale, en tenant compte des priorités existantes.
Une ligne d'appel a été mise en place pour recueillir les demandes des membres de l'Éducation nationale.