Le jugement concernant le déraillement d'un TGV à Eckwersheim, ayant causé la mort de 11 personnes et blessé 21 autres, sera rendu le 10 octobre prochain.

Après plus de deux mois d'audience, le procès s'est achevé au palais de justice de Paris.

Les prévenus, dont la SNCF, ses filiales Systra et SNCF Réseau, un cadre, un pilote et le conducteur principal, sont accusés de "blessures et homicides involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité".

Les investigations ont notamment révélé une vitesse excessive, un freinage tardif, une mauvaise organisation des essais et un défaut de communication entre les différents acteurs.

Malgré cela, les avocats de la défense ont continué de nier la responsabilité de la SNCF et de Systra.

Dans son réquisitoire en date du 13 mai, le procureur a pointé du doigt un "aveuglement collectif" ayant conduit à la catastrophe, mettant en avant une "responsabilité partagée".

Des condamnations ont été requises, telles qu'un an de prison avec sursis pour le conducteur de la rame et deux ans de prison avec sursis pour le cadre traction.

En revanche, le technicien chargé de renseigner le conducteur a été disculpé de toute responsabilité pénale.

Quant aux personnes morales, le procureur s'est montré particulièrement sévère envers l'entreprise des essais, Systra, réclamant une amende maximale de 225 000 euros.

Des amendes de 200 000 euros pour la SNCF et de 150 000 euros pour SNCF-Réseau ont également été requises, doublées en raison de récidives légales.