Des peines allant de trois mois à trois ans de prison avec sursis ont été demandées à l'encontre des trois policiers jugés devant les assises de Seine-Saint-Denis pour des violences lors de l'arrestation de Théo Luhaka.

L'accusation a recommandé trois ans de prison avec sursis pour Marc-Antoine Castelain, six mois de prison avec sursis pour Jérémie Dulin et trois mois de prison avec sursis pour Tony Hochart.

L'accusation a également suggéré que Marc-Antoine Castelain soit interdit d'exercer dans l'espace public pendant cinq ans et qu'il ne puisse plus porter d'arme pendant la même période.

Pour Jérémie Dulin, l'accusation a demandé une interdiction d'exercer dans l'espace public pendant deux ans et une interdiction de port d'arme pendant deux ans.

L'avocat général, Loïc Pageot, a déclaré lors de l'audience : "Toute autorité ne peut être légitime que si elle est juste et proportionnée.

Les gestes étaient d'une violence volontaire non justifiée par la loi ou légitime défense.

Ce n'était pas un regrettable accident, comme l'a prétendu la défense".

Il a également souligné les "mensonges" des trois policiers qui prétendaient avoir appelé les secours, alors que ce n'était pas vrai.

Théo Luhaka aurait reçu un coup de matraque au niveau de l'anus lors de l'interpellation.

L'accusation a affirmé : "Théo Luhaka ne manifestait pas de violence, tournait le dos aux policiers, ne les frappait pas et tentait simplement de s'échapper.

Il n'était pas une menace puisqu'il était maintenu par les policiers en supériorité numérique.

Le coup porté à ses muscles fessiers était dangereux.

C'était un geste dangereux envers quelqu'un qui ne représentait pas de danger".

Marc-Antoine Castelain est accusé de violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente avec arme en tant que personne dépositaire de l'autorité publique.

Ses anciens collègues, Tony Huchart et Jérémie Dulin, sont accusés de violences en réunion et de violences volontaires avec arme pour Jérémie Dulin.

Ce verdict est très attendu, car ces policiers risquent des peines allant jusqu'à 15, 10 et 7 ans de prison.