Emmanuel Macron a laissé planer une vague de déception au sein de l'intersyndicale pénitentiaire en choisissant de ne pas assister à l'hommage national rendu aux deux agents pénitentiaires tués lors de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure.

Son absence a été qualifiée de "coup de massue" par les syndicats, qui ont exprimé leur amertume dans un communiqué publié récemment.

Les représentants syndicaux, regroupant FO Justice, l'Ufap-Unsa Justice, la CGT Pénitentiaire et le Syndicat pénitentiaire des surveillants, ont déploré le choix du chef de l'État, soulignant qu'il s'agissait d'une "cruelle désillusion" pour la profession.

Ils ont également pointé du doigt un possible "manque de respect" envers les personnels pénitentiaires, dont les missions sont jugées essentielles.

Malgré le contexte tendu en Nouvelle-Calédonie, où le président se rendait pour une visite officielle, les syndicats estiment que la présence d'Emmanuel Macron lors de l'hommage aurait revêtu une importance capitale pour la reconnaissance de leur travail.

Le secrétaire national de l'UFAP-UNSA Justice a notamment exprimé son incompréhension face à la priorité accordée à d'autres événements par le chef de l'État.

Néanmoins, l'Élysée a tenu à préciser que Macron avait pris le temps de rencontrer les familles des victimes avant de quitter la capitale.

Une manière pour lui de présenter personnellement ses condoléances et de manifester son soutien en cette douloureuse période.

Malgré cette démarche, le choix de l'absence à l'hommage national reste vivement critiqué par les représentants syndicaux, qui espéraient une reconnaissance plus marquée de la part des autorités.