À partir de janvier 2025, les collégiens devront remettre leurs téléphones portables à l’entrée de l’établissement, suite à une initiative annoncée par la ministre démissionnaire de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet.

Ce dispositif, qui vise à renforcer l'interdiction des appareils mobiles dans les écoles, sera expérimenté dans 200 collèges à travers la France, dont deux établissements alsaciens : le collège Louis Arbogast à Mutzig et le collège Victor Schoelcher à Ensisheim. À Ensisheim, la mise en œuvre de cette mesure se fera progressivement dès la rentrée.

Des casiers seront installés pour que les élèves puissent y déposer leurs appareils dès leur arrivée.

Isabelle Anastasi, principale du collège, a indiqué que des actions éducatives seraient mises en place pour sensibiliser les élèves aux risques liés aux écrans et aux réseaux sociaux, avec l'aide d'intervenants extérieurs.

Des discussions seront également intégrées dans différentes matières, ce qui pourrait permettre d’aborder, par exemple, les dangers des ondes en sciences, ou encore l'impact du temps passé devant un écran en mathématiques.

L'initiative vise à réduire les incidents associés à l'utilisation des téléphones.

Cette année, le collège a déjà fait face à plusieurs problèmes, dont une bagarre entre élèves filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, qui a entraîné des tensions avec des familles.

Un autre incident a impliqué un élève dont le téléphone était équipé d'un traceur, permettant à sa famille d'écouter des conversations sans son consentement, ce qui a suscité des préoccupations parmi le personnel.

Bien qu'une interdiction des smartphones ait été instaurée en 2018, la principale souligne que l'application de cette règle reste difficile : "Nous avons 760 élèves, et s'assurer que chacun éteint son téléphone est un défi impossible." Son souhait est que les élèves prennent conscience de la nécessité de conserver leurs téléphones dans les casiers qui seront bientôt disponibles.