Le gouvernement a annoncé qu'en cas de chants homophobes dans les stades, des mesures strictes seront mises en place, pouvant aller jusqu'à l'arrêt ou la perte de matches.

Gil Avérous, ministre des Sports, a évoqué l'importance de faire passer un message clair de fermeté lors d'une réunion au ministère de l'Intérieur, où il a rencontré les représentants de la Fédération française de football, de la Ligue de football professionnelle et d'associations de supporteurs.

Cette réunion intervenait peu de temps après des chants homophobes entendus lors d'un match au Parc des Princes.

Gil Avérous a demandé aux instances du football de respecter le protocole de la FIFA, qui permet d'interrompre les rencontres en cas de comportements discriminatoires, incluant l’homophobie.

Il a insisté sur le besoin d'appliquer ces mesures de manière concrète, suggérant que des matches puissent être déclarés "perdus" pour l'équipe à domicile.

Il a annoncé que ces dispositions pourraient prendre effet dès le prochain week-end.

Cependant, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a nuancé cette position, soulignant les difficultés liées à l'arrêt des matches et plaidant pour des interruptions temporaires et des exfiltrations lorsque cela est possible.

Il a également annoncé qu'une présence policière en civil sera renforcée dans les stades pour identifier les perturbateurs.

Parmi les autres mesures, le gouvernement mettra en place une billetterie nominative pour les clubs de l'Olympique Lyonnais, de l'Olympique de Marseille et du Paris Saint-Germain, visant à faciliter l'identification des personnes impliquées dans des comportements problématiques.

Actuellement, environ 200 supporters sont exclus des stades en France, un chiffre notablement inférieur à celui observé en Angleterre.

Suite à ces discussions, la Ligue de Football Professionnelle a réaffirmé son engagement envers une politique de tolérance zéro face aux discriminations dans les stades.

Par ailleurs, une enquête a été ouverte à propos des chants homophobes entendus lors du dernier match au Parc des Princes, avec deux individus déjà identifiés comme ayant mené ces comportements.