Un train hybride expérimental a été mis en service depuis le 15 juillet entre Strasbourg et Sarreguemines, marquant une avancée importante en matière de transport ferroviaire en Alsace-Moselle.

Ce train régional, qui fonctionne à la fois au diesel et à l'électricité, intègre pour la première fois des batteries, visant à réduire de 20 % sa consommation de carburant.

Après des tests dans d'autres régions françaises, c'est maintenant au Grand Est de tester ce modèle hybride, avec un investissement de trois millions d'euros par région, tel que pour les projets en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine.

Ce nouveau TER hybride se distingue par le remplacement de la moitié de ses moteurs thermiques par des batteries lithium, permettant aux batteries de se recharger lors des phases de freinage.

Cela permet d’utiliser les batteries pour prendre le relais des moteurs diesel, principalement sur des lignes non électrifiées, répondant ainsi à la problématique des coûts élevés et des perturbations potentielles liées à l'électrification des voies.

Les batteries, bien que limitées en autonomie, apportent un soutien aux moteurs diesel. À l’approche des gares, le train peut fonctionner intégralement grâce à ses batteries, contribuant ainsi à réduire la pollution en milieu urbain.

Le vice-président de la région Grand Est en charge des transports souligne que cette technologie est une solution rapide sans nécessiter des investissements lourds liés à des développements technologiques complexes, tels que ceux requis pour des trains à hydrogène.

L'expérimentation sur la ligne devrait se poursuivre jusqu'à la fin novembre, suivie d'une autre phase de test dans le Centre-Val-de-Loire, avec une mise en service souhaitée pour début 2025.

Des travaux sont également envisagés pour développer des rames entièrement électriques, mais cela serait réservé à des lignes plus courtes.