La construction de l'usine Huawei a commencé récemment à Brumath, en France.

C'est la première usine du géant des télécoms chinois en dehors de la Chine, une décision prise il y a trois ans afin de faire face aux boycotts américains et européens.

Ces boycotts étaient basés sur des accusations de failles de sécurité dans les produits de Huawei, qui seraient exploitées par la dictature chinoise.

De plus, des organisations non-gouvernementales ont accusé l'entreprise de contribuer à la répression des Ouïghours, une minorité turcophone en Chine.

Huawei a nié ces accusations et elles n'ont pas empêché l'implantation de l'usine dans la région du Grand Est de la France.

La construction de l'usine, qui représente un investissement de 200 millions d'euros, est en cours dans le business parc de Brumath.

Les bâtiments, d'une superficie de 60 000 m², s'étendront sur huit hectares.

Bouygues est en charge de la construction de cette usine qui sera opérationnelle d'ici la fin de l'année 2025.

Son objectif sera de produire un milliard de marchandises par an afin de fournir le marché européen.

De plus, l'ouverture de cette usine entraînera la création de 500 emplois en France.

Malgré les efforts de séduction de Huawei envers l'Europe, l'Union européenne continue d'appeler ses membres ainsi que les opérateurs de télécommunication à exclure Huawei et un autre constructeur chinois, ZTE, de leurs réseaux mobiles.

En France, une loi de 2019 a également limité l'implantation de Huawei et d'autres constructeurs chinois dans les infrastructures nationales de télécommunication.

Huawei est présent en France depuis 2003, avec six centres de recherche et un centre mondial de design à Paris.

En 2021, Huawei France a réalisé un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros et estime avoir conquis 20% du marché national.

L'entreprise estime également avoir créé près de 10 000 emplois et investi 80 millions d'euros annuellement.

La construction de cette usine représente un développement important pour Huawei en Europe, malgré les restrictions et les réserves liées aux questions de sécurité.

Cela permettra à l'entreprise de renforcer sa présence sur le marché européen et de continuer à contribuer à l'économie française.