Une récente étude de l'UFC-Que Choisir met en lumière la tendance croissante des dépassements d'honoraires pratiqués par les médecins spécialistes libéraux en France.

Selon les données de l'Assurance maladie, 52,2% des spécialistes appliquent des dépassements en 2021, soit une augmentation par rapport aux 45,8% observés cinq ans plus tôt.

Parmi les huit spécialités étudiées, la gynécologie se démarque en enregistrant le taux le plus élevé de praticiens pratiquant des dépassements, avec 71,4% d'entre eux concernés.

En Alsace, la situation est particulièrement marquante, avec 74% des gynécologues dans le Bas-Rhin et 84% dans le Haut-Rhin pratiquant des dépassements d'honoraires dépassant de 50% le tarif fixé par la Sécurité sociale, soit 30 euros.

Ainsi, la consultation moyenne coûte 49 euros pour une patiente du Bas-Rhin et 52 euros pour une du Haut-Rhin.

Cette tendance inquiète l'UFC-Que Choisir, qui dénonce une "envolée du prix des soins" ayant des conséquences sur la santé des personnes les plus démunies.

En effet, selon l'association, 38% des personnes en mauvaise santé renoncent à des soins pour des raisons financières, un constat alarmant partagé par Jean-Philippe Meyer de France Assos Santé dans le Grand Est.

Dans ce contexte, des négociations sont en cours entre l'Assurance maladie et les médecins pour déterminer les conventions tarifaires.

Le docteur Claude Bronner, président des médecins libéraux du Grand Est, souligne la nécessité de prendre en compte la valeur réelle des actes médicaux et les charges des cabinets, accusant l'Assurance-maladie de ne pas suffisamment le faire.

Une situation qui appelle à une réflexion et des actions pour garantir l'accès aux soins pour tous.