Les PDG des entreprises du CAC 40 ont vu leurs rémunérations atteindre des sommets en 2022, dénonce l'ONG Oxfam.

Selon un rapport récemment publié, ces dirigeants ont gagné en moyenne 130 fois plus que leurs salariés, une augmentation par rapport à 2019 où cet écart était de 111 fois.

Pendant ce temps, les salariés ont vu leur pouvoir d'achat diminuer depuis la crise du Covid-19, avec des salaires n'atteignant que leur niveau de 2019 cette année, selon les prévisions de la Banque de France.

Entre 2019 et 2022, la rémunération des PDG du CAC 40 a augmenté de 27%, dépassant les 6,6 millions d'euros en moyenne, tandis que le salaire moyen des salariés de ces entreprises n'a augmenté que de 9%.

Oxfam souligne un système à double vitesse qui creuse l'écart entre dirigeants et employés.

La pauvreté en France est également en progression, touchant 14,5% de la population, dont une part importante de travailleurs pauvres, principalement des femmes.

En cette veille du 1er-Mai, Oxfam rappelle que ce sont les salariés qui créent les richesses des entreprises du CAC 40, et juge inacceptable les écarts de rémunération excessifs, allant jusqu'à 1.453 fois plus que le salaire moyen au sein de certaines entreprises.

Les PDG de Téléperformance, Carrefour et Stellantis figurent parmi les plus grands écarts de rémunération, attisant les critiques sur la répartition des richesses au sein de ces grandes entreprises.