Près de 300 salariés de l'usine Duravit à Bischwiller ont manifesté dans les rues de la ville pour exprimer leur mécontentement face aux décisions de la direction de l'entreprise.

Portant des croix et des pancartes dénonçant la perte de leurs emplois au profit des profits de la société, les travailleurs ont exprimé leur sentiment de trahison.

Pendant près de 3 ans, ils ont accepté de travailler 40 heures pour seulement 37 heures payées.

L'intersyndicale CFDT-CFTC-FO-CFE/CGC a organisé cette mobilisation pour protester contre les possibles délocalisations de Duravit en Egypte et en Tunisie, sous prétexte de difficultés économiques.

Le maire de Bischwiller, Jean-Lucien Netzer, a également critiqué la direction de l'entreprise, rappelant les aides publiques reçues par le groupe allemand.

Il a exigé que les dirigeants rendent des comptes et compensent les salariés impactés par ces décisions.

Pour certains employés, travailler chez Duravit était une affaire de famille, avec plusieurs générations ayant travaillé dans l'usine.

La décision de la direction de fermer l'usine a donc profondément affecté les travailleurs, créant un climat de colère et de déception parmi le personnel.

La situation reste tendue alors que Duravit est en train de négocier les conditions de départ ou de reclassement des salariés concernés par cette restructuration.