Michaël Langlois, enseignant à la faculté de théologie protestante de Strasbourg, a reconnu avoir eu des relations intimes avec certaines de ses étudiantes, tout en affirmant que son comportement était approprié.

En été 2021, un premier signalement a été effectué par le Collectif de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur, rassemblant treize témoignages.

Une enquête publiée en février 2023 a révélé que de nombreuses personnes, environ vingt, avaient signalé des comportements inappropriés de ce professeur entre 2009 et 2019.

Deux de ses anciennes compagnes, qui étaient également étudiantes, ont déposé des plaintes, l'une pour viol et l'autre pour violences psychologiques, diffamation et harcèlement moral.

Michaël Langlois conteste ces allégations.

En août 2023, il avait été sanctionné par la section disciplinaire de l’Université de Strasbourg avec une exclusion de trois ans et la suspension de son salaire.

Cependant, cette décision a été annulée par le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche en raison d’une irrégularité procédurale, puisque des éléments avaient été ajoutés tardivement au dossier.

Bien qu'il n'ait pas été acquitté des accusations, Michaël Langlois a reçu l'autorisation de reprendre ses cours à partir de la rentrée 2024, en attendant le jugement sur le fond du Cneser.

De plus, il fait l'objet d'une enquête pénale pour des accusations de viol aggravé et d'agression sexuelle par une personne en position d'autorité.

Le syndicat Alternative étudiante Strasbourg a dénoncé cette situation, qualifiant de "dangereux" le retour à l’enseignement de Langlois, sur le fondement des nombreux témoignages qui le mettent en cause.

Ils ont lancé une pétition demandant son exclusion ou sa démission, soulignant le long délai pour que les voix des victimes soient prises en compte par l’université.

Ils réclament également la création d’une cellule dédiée aux violences sexistes et sexuelles, afin de mieux intégrer les préoccupations des victimes.

En réponse à cette polémique, l’Université a proposé des solutions pour les étudiantes qui souhaiteraient éviter les cours en présentiel avec Michaël Langlois, leur permettant de suivre ses enseignements à distance grâce à une plateforme de classe virtuelle.