Jeudi 5 décembre, un rassemblement s'est tenu devant l'école Saint-Jean, où les parents d'élèves ont exprimé leur préoccupation face à la situation de plusieurs enfants sans domicile fixe.

Des affiches placées sur les barrières du parvis mettaient en lumière des slogans tels que « le jour à l’école, la nuit à la rue » et « avoir un toit n’est pas un rêve, c’est un droit ».

Ce mouvement fait suite à la mobilisation entamée le 29 novembre, lorsque les parents ont voulu aider une famille avec deux enfants qui avait perdu son logement.

Elphège Tignel, représentante des parents impliqués, a signalé qu'au moins dix enfants de l'école ne bénéficient pas d'un toit pour se reposer la nuit.

Les situations d’errance se révèlent souvent discrètes, certains enfants dormant sous une tente, d'autres dans une voiture.

Poussés à agir, les parents espèrent qu’une prise de conscience collective incitera les autorités à trouver des solutions.

La représentante a soulevé une comparaison avec les mesures prises pour accueillir des réfugiés durant le conflit ukrainien, soulignant l'urgence de la situation alors que les températures baissent.

Marie-Claude Harrer, enseignante à l'école, a exprimé son indignation face à la réalité vécue par ses élèves, notant les effets du stress lié à l'incertitude de leur lieu de sommeil.

Elle a souligné que, pour les responsables, ces enfants ne sont souvent que des statistiques, alors que pour les enseignants, ils incarnent des réalités difficiles.

Catherine Djaroud, membre du collectif Pas d'enfant à la rue et enseignante à Cronenbourg, a précisé la nécessité de l'appui des parents pour sensibiliser les élus et participer aux rencontres avec les organismes de soutien.

Ce collectif réunit des enseignants et des parents d'élèves engagés pour améliorer l'accès à un logement pour les familles ayant des enfants scolarisés dans les établissements d'éducation nationale.