La ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, a présenté ce mardi matin les nouvelles mesures concernant l'enseignement au collège et au lycée, dans le cadre de ce qu'elle appelle "l'acte 2 du choc des savoirs". À partir de la session 2027, l'obtention du brevet sera indispensable pour accéder au lycée.

Ceux qui ne parviennent pas à valider cet examen seront orientés vers des formations en CAP ou pourront intégrer des classes de prépa-seconde, une transition testée dans toutes les académies.

En 2022, 14 % des candidats n'ont pas réussi l'épreuve du brevet.

Pour le baccalauréat général et technologique, les élèves de Première devront passer une épreuve anticipée de mathématiques à compter de juin 2026, similaire à celle actuellement en vigueur pour le français.

Depuis le début de l'année scolaire 2023, une heure et demie de mathématiques a été intégrée au tronc commun pour tous les étudiants de cette classe.

La ministre a souligné la nécessité d'établir un "véritable baromètre" des compétences en mathématiques, désirant ainsi rehausser le niveau général dans cette matière.

Il est à noter que l'examen ne sera pas identique pour ceux ayant choisi la spécialité mathématiques et ceux qui ne l'ont pas fait.

Cette nouvelle épreuve se déroulera à la fin de la Première et comptera pour le bac 2027.

Les détails concernant son coefficient et son contenu n'ont pas encore été communiqués.

Les élèves ayant conservé la spécialité mathématiques en terminale devront également passer une seconde épreuve l'année suivante, en plus des autres examens de spécialité.

Pour les classes de 6e et 5e, les groupes de besoin seront maintenus pour faciliter l'apprentissage des mathématiques et du français avec des effectifs réduits.

Toutefois, pour les élèves de 4e et 3e, le dispositif ne sera pas étendu comme prévu, et ils bénéficieront d'une heure hebdomadaire en groupe de besoin, en alternance entre mathématiques et français.

En ce qui concerne le personnel éducatif pour encadrer ces petits groupes, l'entourage d'Anne Genetet estime qu'environ 1 000 enseignants supplémentaires seront nécessaires.

Cependant, l'attribution de ce budget additionnel demeure incertaine, étant dépendante du débat en cours à l'Assemblée nationale et au Sénat.

Enfin, 150 conseillers principaux d'éducation et 600 agents d'éducation (AED) seront recrutés dans les collèges situés dans les zones les plus sensibles, avec un calendrier de mise en œuvre prévu pour janvier prochain.