Un sommet se tient ce dimanche à Londres, réunissant une quinzaine de chefs d’État alliés de l'Ukraine.

Préparée avant les échanges récents entre Volodymyr Zelenskyy et Donald Trump, cette rencontre est jugée essentielle pour l'avenir de la sécurité en Europe.

De nombreux analystes estiment que les États-Unis ont perdu leur rôle de partenaire fiable pour le continent, trois ans après l'agression russe.

Les négociations de Londres aborderont divers sujets, tels que le maintien d'un soutien militaire pour l'Ukraine, l'intensification des sanctions économiques contre la Russie, et la nécessité pour l'Europe de renforcer sa défense.

Parmi les participants se trouvent Emmanuel Macron, les dirigeants allemand, canadien, polonais et italien, ainsi que le secrétaire général de l’Otan et les présidents de la Commission et du Conseil européens.

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a accueilli Volodymyr Zelenskyy dès samedi, et les deux dirigeants ont signé un accord de prêt d’environ 2,74 milliards d'euros pour soutenir l'industrie de défense ukrainienne.

Zelenskyy a précisé que ces fonds seront utilisés pour produire des armes en Ukraine, avec pour objectif un remboursement via les actifs russes gelés.

Keir Starmer a également annoncé ce dimanche des discussions avec la France pour élaborer un plan visant à mettre fin aux hostilités entre l'Ukraine et la Russie, avant de consulter les États-Unis sur ce sujet.

Emmanuel Macron, dans plusieurs interviews, a exprimé ses préoccupations concernant un possible désengagement des États-Unis en Ukraine, soulignant que si Vladimir Poutine n'est pas contenu, il pourrait envisager des incursions en Moldavie et même en Roumanie.

Dans une déclaration publiée ce dimanche, un porte-parole du Kremlin a noté que le changement de la politique étrangère américaine vis-à-vis de la Russie, initié avec le retour de Donald Trump, coïncide avec sa propre vision des choses.

Volodymyr Zelenskyy, bien reçu par le Premier ministre britannique, a aussi été invité par le roi Charles.

Cette réception par la royauté, traditionnellement éloignée des affaires politiques, est perçue comme un symbole fort de soutien envers le président ukrainien en temps de guerre, selon un ancien ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni.

Il a souligné que ce geste envoie un message direct à Vladimir Poutine, affirmant que le nouveau gouvernement britannique, sous Keir Starmer, a pris une position clairement différente concernant la Russie.