Le parquet de Strasbourg a décidé d'ouvrir une information judiciaire contre X à la suite d'un accident survenu le 11 janvier, lors duquel deux tramways ont percuté.

Cet incident a eu pour conséquence un bilan de 68 blessés et une interruption du service sur le réseau.

Le procureur par intérim, Alexandre Chevrier, a indiqué que cette procédure vise à établir d'éventuelles responsabilités pénales, en se basant sur des soupçons de blessures involontaires dues à une violation manifeste des normes de sécurité ou de prudence.

Les premières investigations, menées immédiatement après l'accident, ont permis d'éliminer l'hypothèse d'un acte volontaire.

L'enquête en cours se concentrera sur les causes de l'incident, afin de déterminer s'il s'agit d'une erreur humaine, d'une défaillance technique, ou d'une combinaison des deux.

Simultanément, la Compagnie des transports strasbourgeois a initié une enquête interne en réponse à une alerte lancée par le syndicat UNSA CTS, qui évoquait un « danger grave et imminent ».

Ce dernier a demandé l'accès aux résultats de l'enquête et aux mêmes informations que la direction de la CTS.

Stéphane Daveluy, représentant syndical, a exprimé des inquiétudes concernant la réouverture du tunnel de la gare avant d'avoir éclairci les raisons pour lesquelles un tram s'est retrouvé en marche arrière, soulignant l'importance d'éviter des accidents futurs pouvant entraîner des pertes humaines.

Le syndicaliste a également soulevé des questions sur les consignes liées à la station des trams dans des zones en pente, comme c'était le cas pour celui impliqué dans la collision.

Daveluy a en outre souligné d'autres préoccupations, telles qu'un manque de formation adéquate pour les démarrages en côte et des tels de formation qui ne sont pas suffisamment fréquents ni longs.

Cela s'inscrit dans un contexte où le syndicat réclame des améliorations des conditions de travail pour prévenir d'éventuels incidents.

Alors que la CTS avait initialement annoncé un retour à la normalité d'ici fin janvier, elle a dû revoir ses prévisions, le processus de remise en état des infrastructures prenant plus de temps que prévu.

La reprise de la circulation est maintenant prévue pour le 24 février, après les vacances scolaires.

En attendant, un service de bus de remplacement reste en place entre certains arrêts.