Publié le dimanche 20 avril 2025
Subvention incertaine pour le Planning familial du Bas-Rhin : Mensonges ou incompréhensions à la Collectivité d’Alsace ?
Le conseiller municipal Florian Kobryn a tiré la sonnette d'alarme concernant la subvention pour le Planning familial du Bas-Rhin.
Dans un communiqué publié le 19 avril, il a mis en lumière l'absence de cette organisation parmi les entités de santé sexuelle financées par la Collectivité européenne d’Alsace (CEA).
Selon lui, lors de la réunion de la Commission permanente du 24 mars, la subvention destinée au Planning familial et à dix autres centres de santé sexuelle a été omise dans la délibération prévue pour le 25 avril.
Kobryn, qui est un élu sans étiquette politique, accuse Nicolas Matt, vice-président de la CEA, d'avoir suspendu cette aide financière en raison des initiatives du Planning familial en matière d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, ainsi que de la défense des droits reproductifs des personnes transgenres.
Nicolas Matt a confirmé le report du vote mais a démenti toute intention de réduire le financement attribué au Planning familial.
Il a expliqué que ce report était demandé par des élus souhaitant obtenir des informations complémentaires.
Il a exprimé son indignation face à l'accusation de transphobie, soulignant l'engagement de la CEA à rester le principal financeur de l'organisation.
Michel Lorentz, conseiller d'Alsace et maire de Roeschwoog, a mentionné avoir été interpellé par certaines positions du Planning familial au niveau national concernant les personnes transgenres.
Après une rencontre avec les responsables de l'association, il a reçu des assurances sur les missions financées par la CEA, axées sur l'éducation sexuelle des jeunes, sans intention de demander la suppression de la subvention.
La Collectivité d’Alsace octroie chaque année un montant de 200 000 euros pour le fonctionnement du Planning familial du Bas-Rhin, qui se consacre à l'information, au soutien et à l'accompagnement des jeunes âgés de 15 à 25 ans dans leurs vies affectives, relationnelles et sexuelles.
Victoria Charrue, présidente de l’association, a exprimé l'espoir que le report de la subvention soit purement technique et non politique, ajoutant qu'elle attend des clarifications de la CEA concernant cette situation.
Elle a rappelé les menaces pesant sur les droits sexuels et reproductifs tant au niveau local qu'international, en demandant un engagement fort de la part de la CEA.