La Zone à Faibles Émissions (ZFE) de l'Eurométropole de Strasbourg, qui interdit la circulation des véhicules les plus polluants, a été suspendue.

Cependant, cette suspension n'est que provisoire, car l'Union Européenne prévoit de réduire ses limites de dioxyde d'azote à 20 μg/m³ d'ici 2030.

Selon les données des six stations de mesure d'Atmo Grand Est, les concentrations de dioxyde d'azote enregistrées tout au long de l'année 2023 ont été inférieures au seuil critique de 40 μg/m³.

Par exemple, un capteur situé boulevard Clémenceau a mesuré une concentration moyenne de 28 μg/m³.

En comparaison, le dernier capteur qui avait franchi ce seuil était situé près de l'autoroute M35, avec 36 μg/m³.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette amélioration de la qualité de l'air à Strasbourg.

Parmi ceux-ci, une diminution du nombre de véhicules immatriculés dans la ville, ainsi qu'une augmentation du nombre de véhicules répondant aux normes Crit'Air 0 et 1, moins polluants.

Malgré la suspension de la ZFE, la présidente de l'Eurométropole, Pia Imbs, a confirmé le maintien d'un budget de 50 millions d'euros dédié aux aides pour le changement de véhicule.

Elle encourage ainsi les propriétaires de voitures polluantes à renouveler leur parc automobile.

Toutefois, la levée de la ZFE n'est pas une garantie permanente.

L'Union Européenne envisage de durcir encore davantage ses valeurs limites concernant le dioxyde d'azote, et pourrait ainsi réactiver la zone à faibles émissions dans le futur.

Il est donc primordial de poursuivre les efforts pour améliorer la qualité de l'air dans l'Eurométropole de Strasbourg, afin de réduire les émissions de polluants nocifs pour la santé humaine.