Un rapport important sur la fin de vie a été remis au ministère de la Santé ce samedi.

Dirigé par le professeur Franck Chauvin, ancien président du Haut Conseil de la santé publique, ce document propose une quinzaine de mesures pour améliorer l'accompagnement des personnes en fin de vie et les soins palliatifs.

Le rapport, dont nos confrères de franceinfo ont pu se procurer une copie, cherche à permettre à tous de bénéficier de "soins d'accompagnement".

Parmi les mesures envisagées, on trouve la création de maisons d'accompagnement, à la fois lieu d'hébergement pour les patients en fin de vie et lieu de répit temporaire pour les aidants.

L'objectif est d'installer 100 de ces maisons dans tout le pays d'ici dix ans.

Ces maisons offriraient une dizaine de lits d'hébergement et seraient destinées aux malades dont l'état de santé est stable, qui ne peuvent plus rester dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) mais qui ne nécessitent pas d'hospitalisation.

D'autres propositions du rapport incluent l'encouragement au bénévolat, notamment dans les maisons d'accompagnement, ainsi que la spécialisation des étudiants en santé dans les soins d'accompagnement et la création d'une spécialité médicale dédiée.

Le rapport souligne néanmoins que ces ambitions nécessitent un soutien financier important et doivent être inscrites dans la loi.

Le projet de loi sur le modèle français de la fin de vie sera présenté courant février, selon Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée aux Professions de santé.

Cette loi fixera la stratégie française pour les soins palliatifs et abordera également la question de l'aide active à mourir, sujet controversé qui n'a pas encore été abordé par le président Emmanuel Macron.