Des lits d’hôpital sont disposés dans un vaste hangar non utilisé, tandis que les patients se plaignent de la chaleur oppressante et des longues attentes pour être pris en charge.

Ce scénario se déroule à l’été 2024 dans les urgences de l’hôpital de Colmar, et non pendant la pandémie de Covid-19 en 2021. Éric Thibaud, médecin urgentiste et chef de service aux urgences de Colmar, se remémore un week-end particulièrement difficile : « Le 1er septembre a sans doute été l’une de nos journées les plus éprouvantes.

Nous avions 50 patients en même temps alors que notre service n’a pas la capacité d’en accueillir plus de 35. » La situation actuelle des hôpitaux publics, notamment à Strasbourg et en Alsace, attire l'attention sur des problèmes persistants.

Au fil des années, des enquêtes ont été menées pour éclairer les conditions de travail et de prise en charge au sein de ces établissements.

Des cas tragiques, notamment celui d’un patient décédé sur un brancard en attente de soins urgents, ont mis en lumière les défaillances du système.

Les médias locaux jouent un rôle crucial dans la mise en avant de ces problématiques, accompagnant les actions des professionnels de santé et relayant les voix de ceux qui luttent pour l'amélioration des conditions dans le secteur hospitalier.

L’importance d’un journalisme engagé et documenté sur le sujet est soulignée, car il permet de rendre compte de la réalité des soins et des attentes, tout en sensibilisant l’opinion publique à la nécessité d’un service de santé public digne de ce nom.