Un citoyen iranien, M.A., a été arrêté en Italie sur demande des autorités américaines, soupçonné d'avoir collaboré avec le gouvernement de Téhéran dans la production de drones ayant causé la mort de soldats américains en Jordanie.

L'arrestation a eu lieu à Milan, où l'individu a été interpellé, tout comme son associé basé aux États-Unis.

D'après les informations disponibles, M.A.

a travaillé en tant que chercheur postdoctoral à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) entre 2019 et 2022, période durant laquelle il a mis sur pied une entreprise sur le campus.

Les États-Unis l'accusent d'avoir transféré des technologies vers l'Iran, permettant ainsi au régime iranien de produire des drones impliqués dans des attaques ayant entraîné la mort de trois soldats américains en janvier 2024.

Selon un document judiciaire américain, M.A.

se rendait rapidement en Iran après avoir reçu des composants en Suisse en provenance d'une société américaine.

L'EPFL, tout en confirmant l'ancien statut de M.A.

en tant que chercheur, a précisé que son entreprise demeure officiellement active dans le registre du commerce, bien qu'elle ne semble pas avoir d'activité réelle, qualifiant ainsi la société de « société boîte aux lettres ».

Le système de navigation utilisé dans les drones a été conçu par une entreprise iranienne cofondée par M.A., qui aurait violé les sanctions américaines en fournissant un soutien matériel à une organisation désignée comme terroriste.

Cette affaire a également des répercussions politiques, l'Iran ayant convoqué l'ambassadrice suisse en réaction à ces arrestations.