L'avocat genevois Charles Poncet, qui a représenté Alain Delon au début des années 1990, se remémore aujourd'hui la personnalité complexe de l'illustre acteur, décédé le 18 août, selon une annonce faite par sa famille.

Poncet, bien connu pour son parcours au barreau, a été sollicité pour défendre Delon lors d'un conflit financier avec le PDG de son entreprise.

Dans ses souvenirs, il évoque l'influence de Dominique Warluzel, un ami proche de Delon, qui l'a incité à prendre en charge cette affaire.

Le ténor du barreau se souvient d'un homme vulnérable, doté d'un humour incisif : « Avec lui, il y avait toujours de la place pour le rire », confie-t-il.

Poncet, ancien conseiller national ayant fait partie de l'Union démocratique du centre (UDC), exprime l'étonnement qu'il a éprouvé en rencontrant Delon en personne, bien éloigné de son image d'acteur. « Sa brillante intelligence était frappante.

Bien qu'il ait commencé sa carrière professionnelle en tant que charcutier avant de s'engager dans l'armée en Indochine, il avait une compréhension immédiate des situations », ajoute-t-il.

L'avocat évoque également les talents d'acteur de Delon, qu'il a pu apprécier lors de leurs rencontres au tribunal. « Il faisait partie de ces artistes capables de transcender leur rôle.

Il ne jouait pas, il était », illustre-t-il, tout en précisant qu'il n'était pas un ami proche de la légende du cinéma français, mais qu'ils avaient eu quelques échanges.

Alain Delon a choisi de vivre en Suisse, à Chêne-Bougeries, depuis 1985, obtenant un permis de séjour en 1990, suivi de la nationalité suisse neuf ans plus tard.

Sa naturalisation, ainsi que celle de ses deux enfants, a été officialisée en septembre 1999, suite à un vote du législatif local.