Procédure classée contre Michaël Lauber et des co-accusés dans l'affaire Fifa Les procureurs extraordinaires ont annoncé jeudi que les investigations menées ont permis d'écarter le soupçon d'instrumentalisation du Ministère public de la Confédération (MPC) par la Fédération internationale de football.

Dans le cadre de cette affaire, Michaël Lauber, premier procureur de l'office régional du Haut-Valais, ainsi que d'autres personnes ont été impliqués dans la procédure.

Cependant, deux prévenus du MPC devront prendre en charge une partie des frais de procédure pour ne pas avoir rédigé de procès-verbal des rencontres.

Suite à l'enquête menée par les procureurs extraordinaires Hans Maurer et Ulrich Weder, il a été conclu qu'il n'y avait pas de violation du secret de fonction, ni d'abus d'autorité, ni même de complicité ou d'incitation à commettre ces délits.

Les réunions informelles ayant eu lieu entre Michaël Lauber, Gianni Infantino (président de la Fifa) et d'autres représentants de la Fifa en 2015, 2016 et 2017 ont été analysées.

Le soupçon initial reposait sur le fait qu'aucun procès-verbal n'avait été établi lors de ces réunions.

Cependant, les liens temporels entre ces rencontres et les différentes étapes de la procédure du MPC ont contribué à dissiper les soupçons.

Il a été précisé que la rencontre ayant eu lieu en juillet 2015 entre Michael Lauber, Arnold et André Marty (chef du MPC à l'époque) ne concernait pas la procédure de la Fifa, mais l'intérêt de Rinaldo Arnold pour un poste au MPC.

Quant aux trois autres rencontres avec Gianni Infantino et d'autres fonctionnaires du monde du football, elles se sont limitées à des remarques générales sur la procédure Fifa du MPC.

Les procureurs spéciaux ont affirmé que la Fifa n'a pas instrumentalisé le MPC.

Gianni Infantino a toujours affirmé avoir agi de manière correcte et légale, tandis que Michael Lauber prétendait ne pas se souvenir de ces rencontres.

Cependant, en raison de possibles incohérences dans la procédure du MPC contre la Fifa, ce dernier a finalement démissionné en 2020.

La Fifa s'est exprimée jeudi en se disant "extrêmement satisfaite" de la clôture de ce dossier, se demandant toutefois pourquoi il aura fallu autant de temps pour disculper Gianni Infantino de tout soupçon.

Ce dernier considère cette décision comme une "victoire totale et claire" pour lui, la nouvelle Fifa et la justice.

Source : ats/fgn