Deux frères, qui avaient été arrêtés en décembre dernier dans le cadre de l'affaire des colis piégés à Genève, sollicitent une indemnisation de 130 000 francs suisses auprès de l'autorité pénale fédérale.

Cette demande survient après que le Ministère public de la Confédération a décidé de classer la procédure pénale à leur encontre.

Selon des informations relayées par la presse, les avocats des deux prévenus estiment que ce montant devrait couvrir le préjudice moral résultant de leur détention injustifiée, avec une mise en avant de la gravité de cette atteinte à leur personnalité, notamment due à la privation de liberté.

L'un des frères a été détenu pendant six jours, tandis que l'autre a passé près de six semaines en détention.

Le montant demandé inclut également les frais d'avocats et les pertes économiques subies par les deux hommes.

Lors de l'enquête menée par le Ministère public, les deux frères étaient accusés de diverses infractions, dont la tentative d'extorsion et de chantage, ainsi que de mise en danger de la vie d'autrui et d'utilisation d'explosifs.

Depuis le début, ils ont affirmé leur innocence face à ces accusations.

Les autorités judiciaires les soupçonnaient d'être impliqués dans plusieurs incidents violents, dont l'explosion de colis destinés à des membres de la famille de deux employés de la société horlogère Patek Philippe.

Au cours de l'enquête, un autre suspect a été arrêté récemment et est également accusé de fabrication et de pose d'engins explosifs, ainsi que de menaces et demandes de rançon.

Un des avocats a exprimé l'espoir que la Confédération prenne conscience de l'ampleur de l'erreur commise par le Ministère public, qui, selon lui, a gravement impacté la vie de ses clients et de leurs proches.