Des incidents de tirs accidentels se multiplient au sein des casernes et lors des sessions d'entraînement, incitant la justice militaire à intervenir face à des comportements jugés imprudents.

En 2023, six soldats ont été blessés par balle durant leur service.

Avec un système militaire de milice, environ 100 000 Suisses sont formés chaque année au maniement des armes, apprenant à les manipuler avec précaution.

Néanmoins, les récentes sanctions infligées par la justice militaire soulèvent des interrogations sur l'application de ces principes.

Des tir inappropriés se produisent régulièrement tant en caserne que sur le terrain.

Au cours d'un mois d'examen des décisions judiciaires, plusieurs incidents ont été recensés. À Frauenfeld, une nouvelle recrue a tiré vers un mur dans une tentative de solutionner un problème technique avec son fusil.

Un autre soldat à Schwyz a accidentellement déclenché un tir en manipulant son arme, la balle atteignant une porte.

Un troisième militaire a également connu un incident où un accrochage de son équipement a provoqué un tir.

Bien que ces événements n’aient pas entraîné de blessures, ils soulignent un risque palpable.

Toutefois, les sanctions pour ces comportements imprudents sont restées relativement légères, avec des peines de prison avec sursis variant de 10 à 26 jours-amendes.

Cela contraste avec des incidents plus graves : en 2023, un tir accidentel à Gossau a causé trois blessés, et en 2019, une recrue à Bière a été touchée à la jambe par un tir d'un camarade.

Le suivi des incidents d'armes à feu est difficile, l'armée ne tenant pas de statistiques officielles.

Toutefois, des données de la Suva révèlent que deux soldats ont été blessés par balle en 2022, et six en 2023.

La sécurité des militaires est une priorité, comme l'indique un porte-parole de l'armée.

La formation sur le maniement des armes est effectuée plusieurs fois par semaine durant l'instruction de base, et il est essentiel que les soldats ne dirigent jamais leur arme vers un objet qu'ils ne souhaitent pas toucher.

Pour renforcer la sensibilisation, l'armée a lancé une campagne d'affichage interne.