
Publié le samedi 28 septembre 2024
Condamnation d'un couple zurichois pour avoir séquestré et maltraité des employées de maison dans une cage
Le tribunal d'Andelfingen a pris sa décision concernant le couple zurichois accusé d'avoir forcé ses employées de maison à vivre dans des conditions inhumaines, les enfermant jusqu'à quinze heures par jour dans une cage.
Les victimes étaient également contraintes de porter des uniformes choisis par l'homme mis en cause.
Les juges ont souligné que l'épouse avait joué un rôle actif dans ces actes de privation de liberté, affirmant qu'elle a à plusieurs reprises attaché et séquestré les travailleuses.
De plus, le tribunal a indiqué que les signaux de détresse émis par les victimes ne pouvaient être ignorés, rendant difficile la déclaration de l’épouse selon laquelle les jeunes femmes auraient consenti à cette situation.
Au cours de l'audience de ce jeudi, le tribunal a infligé une peine plus sévère que celle demandée par le Ministère public, qui avait requis dix mois de prison avec sursis pour l'épouse.
Finalement, elle a écopé de seize mois de prison avec sursis et sera expulsée de Suisse pour une durée de cinq ans, alors qu’elle n’a pas de liens significatifs avec le pays.
Son avocat a annoncé son intention de faire appel de cette décision, ayant plaidé pour son acquittement.
Le mari, qui était le principal accusé, a reçu une peine de trente-six mois, dont neuf mois de prison ferme, suite à un accord conclu avec le procureur en échange de ses aveux.
Les juges ont exprimé des doutes quant à sa perception de la gravité de ses actions.
En outre, il a été condamné à verser quinze mille francs en dommages et intérêts aux deux victimes.
Il a été révélé qu’un Zurichois a recruté une jeune femme philippine en situation irrégulière pour travailler dans sa luxueuse demeure.
Elle a été contrainte de participer à des pratiques de soumission, enfermant ainsi son quotidien dans une cage, que ce soit pendant ses heures de service ou non.
Après sa fuite, elle a été remplacée par une Brésilienne, qui a également été soumise à des conditions dégradantes jusqu’à l’intervention de la police.