La frustration se fait également ressentir dans les campagnes suisses.

Des agriculteurs ont récemment organisé des actions, bien qu'elles aient été plus modérées que celles observées dans les pays voisins.

C'est via la page Facebook "Révolte agricole suisse" que les agriculteurs membres ont adopté une photo de profil inversée, marquant ainsi les premiers signes de mécontentement, à l'instar de leurs homologues français qui ont placé des panneaux de localité à l'envers pour dénoncer les conditions de vie des agriculteurs.

Alors que ce mouvement a déjà gagné plusieurs pays tels que l'Allemagne et les Pays-Bas, la Suisse semblait jusqu'ici épargnée.

Toutefois, ce week-end, des actions ont été menées dans plusieurs cantons romands, comme l'a rapporté la RTS.

Des panneaux de communes ont ainsi été retournés et un paysan de Bonvillars, dans le canton de Vaud, a créé le groupe Facebook "Révolte agricole suisse".

Ouvert récemment, il compte déjà 4 900 membres, tous affichant une photo de profil inversée en soutien au slogan emblématique.

La question se pose désormais : allons-nous bientôt voir des tracteurs bloquer nos autoroutes et nos villes ?

Le vice-directeur de l'Union suisse des paysans (USP), Francis Egger, a rappelé la propension helvétique au dialogue et a souligné l'importance de prévenir toute violence ou action illégale.

Pour l'instant, nous en sommes encore à un stade où il est possible de dialoguer.

Les revendications principales du monde agricole suisse concernent la simplification des procédures et l'augmentation des revenus des paysans, avec une demande de hausse des prix du marché de 5 à 10 %.

Une réunion des directeurs des Chambres d'agriculture romande se déroulera ce lundi afin de faire le point sur la situation, et des manifestations pacifiques et symboliques sont déjà programmées.

Affaire à suivre.