Publié le dimanche 24 décembre 2023
Des régies immobilières envoient des rappels de paiement erronés et menacent de résiliation: la situation inquiète les locataires
Des milliers de locataires se retrouvent confrontés à des rappels de paiement erronés et des menaces de résiliation de la part de leur régie.
Le motif invoqué?
Le non-paiement intégral de leur loyer.
En réalité, il s'agit d'une réclamation de hausse de loyer annoncée par les administrations durant l'été.
Ces dernières justifient cette augmentation en se basant sur un taux d'intérêt de référence plus élevé, l'inflation et, dans certains cas, des frais supplémentaires.
Face à cette situation, de nombreux ménages ont décidé de contester ces augmentations de loyer.
Le nombre croissant de procédures a provoqué une saturation des autorités locales, notamment à Zurich, où de nombreuses négociations auront lieu l'année prochaine.
Entre-temps, les administrations ne devraient pas exiger le paiement des augmentations de loyer prévues, car elles ne sont pas encore légalement contraignantes.
Toutefois, certaines régies audacieuses persistent à réclamer ces augmentations en envoyant des rappels aux locataires, voire en les menaçant de résiliation.
Cette situation a poussé de nombreux locataires concernés à solliciter l'aide des associations.
Parmi les régies les plus controversées figure Livit, une filiale de Swiss Life basée à Zurich, qui gère près de 200 000 logements à travers la Suisse.
Malgré les avertissements répétés reçus par l'administration, celle-ci a continué à envoyer des rappels et des menaces de résiliation au cours des dernières semaines.
Interrogée sur cette attitude, l'administration a invoqué le retard de traitement des demandes de conciliation en raison d'un afflux exceptionnel.
Néanmoins, des excuses ont été formulées pour les cas où les employés concernés n'ont pas réagi à ces avis.
Pendant ce temps, de nombreux ménages se préparent déjà à une nouvelle augmentation de loyer.
Effectivement, depuis le 1er décembre, l'Office fédéral du logement a relevé le taux d'intérêt de référence de 1,5% à 1,75%.
Une perspective qui inquiète davantage les locataires déjà confrontés à des rappels de paiement erronés et à des menaces de résiliation.