Publié le mardi 14 novembre 2023
Digitec et Galaxus accusés de détruire des produits neufs, Greenpeace exige transparence
Digitec et Galaxus, deux importantes entreprises suisses, sont accusées par Greenpeace de détruire des produits neufs, suscitant ainsi l'agacement de l'ONG écologiste.
Selon les informations fournies par Greenpeace, ces deux entreprises, ainsi que d'autres acteurs du commerce en ligne tels que Fust, Interdiscount et Brack.ch, détruisent environ 300 tonnes d'objets électroménagers et électroniques neufs chaque année en Suisse.
Cette pratique obscure est dénoncée par l'ONG, qui a mené une enquête malgré le manque de transparence de Digitec et Galaxus.
Dans le cadre de cette enquête, Greenpeace a renvoyé des colis à Digitec et Galaxus, contenant des traceurs dissimulés dans 25 produits électroniques neufs commandés sur leurs sites.
Les résultats ont révélé que six de ces produits avaient été détruits par la filiale de la Migros.
Parmi eux se trouvaient une radio, un clavier avec souris, deux grille-pain différents et deux caméras de surveillance identiques.
Ces produits retournés ont été transférés dans un centre de démantèlement où ils ont été détruits, dénonce le communiqué de Greenpeace.
L'enquête de Greenpeace s'est focalisée sur huit détaillants en ligne, dont des géants du textile tels que H&M, Zalando et Inditex, ainsi que des vendeurs d'électronique et d'électroménager tels que Fust, Interdiscount, Competec (brack.ch) et Digitec Galaxus.
Seul Apple n'a pas donné suite à l'enquête.
L'ONG déplore le manque de transparence de cette industrie et souligne l'absence de chiffres concernant le devenir des produits neufs invendus en Suisse, malgré les efforts de l'Office fédéral de l'environnement en 2023.
Face à ces pratiques, Greenpeace demande aux acteurs du commerce de détail de cesser de détruire des produits neufs et de communiquer de manière transparente sur leur gestion des invendus.
L'ONG a particulièrement mis l'accent sur Digitec Galaxus, en raison de son chiffre d'affaires élevé, de sa forte croissance et de ses publicités vantant la transparence.
Cette affaire met en lumière la nécessité d'une gestion plus responsable des produits invendus, afin de réduire le gaspillage et de préserver l'environnement.