La suspension de la diffusion des films mettant en scène Gérard Depardieu divise la RTS.

Suite à la diffusion de l'émission Complément d'enquête sur France, un débat animé a éclaté quant à la pertinence de programmer ces films.

Cette décision a alimenté la polémique dans les médias, sur les réseaux sociaux et au sein du monde de la culture, et cela intervient également avant la votation sur le montant de la redevance.

Certains critiquent la RTS, estimant que cela relève d'une forme de censure.

Philippe Nantermod, conseiller national PLR valaisan, souligne dans Le Temps que la RTS ne devrait pas imposer ses choix et faire la morale au public. À l'inverse, Nicolas Walder, député Vert genevois, salue le courage de la RTS, soulignant leur volonté de protéger la sensibilité d'une partie du public.

La RTS se défend en affirmant que sa décision est similaire à celle des chaînes belge, française et canadienne.

Pour la chaîne, il s'agit d'adapter la programmation aux attentes du public afin de maintenir son intérêt.

Ainsi, un seul film où Gérard Depardieu joue un rôle principal a été déprogrammé, tandis qu'un autre, où il tient un rôle mineur, a été maintenu malgré les réactions du public.

Cette décision affecte directement le réalisateur Jacob Berger, dont le film "Aime ton père" (2002) met en scène Gérard Depardieu.

Pour lui, le bannissement en général est une mauvaise idée et il aurait préféré que des films abordant cette problématique du grand homme abuseur, y compris avec Gérard Depardieu, soient diffusés. À l'inverse, la productrice Pauline Gygax considère que la décision de suspendre les films est une manière de montrer du respect aux victimes de violences sexistes et sexuelles.

Selon elle, cela a une importance particulière en Suisse où presque une femme sur deux est concernée.

Il n'est pas rare que des films soient déprogrammés, comme cela avait déjà été le cas pour Pierre Palmade, sans pour autant susciter de débat.

En somme, cette décision de la RTS de suspendre la diffusion des films avec Gérard Depardieu divise, suscitant des avis divergents quant à l'opportunité de cette mesure.

Le débat reste ouvert et continuera à faire parler de lui.