La Suisse devrait signer un traité international contre les armes nucléaires, selon une coalition d'ONG appelée ICAN.

Cette initiative populaire vise à inscrire dans les dispositions transitoires de la Constitution fédérale la ratification du traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN) par la Suisse.

Malgré une demande du Parlement en ce sens il y a cinq ans, le gouvernement suisse n'a pas encore pris de décision à ce sujet, ce qui a suscité des reproches de la part de l'ONG basée à Genève.

Le TIAN, adopté par l’Assemblée générale des Nations unies en 2017, interdit l'utilisation, le développement, la production, les essais, le stationnement, le stockage et la menace d'utilisation d'armes nucléaires, ainsi que toute assistance dans ces activités.

Actuellement, 69 États membres de l'ONU ont adhéré à ce traité, mais les neuf puissances nucléaires mondiales ainsi que certains de leurs alliés proches ne font pas partie des signataires.

La décision du gouvernement suisse est attendue début 2023, après l'examen de l'impact potentiel du TIAN sur un autre traité international sur la non-prolifération nucléaire.

Certains estiment que le renforcement de la collaboration entre la Suisse et l'OTAN pourrait compliquer l'adhésion de la Suisse au TIAN.

La Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) prévoit de soumettre le texte de l'initiative populaire à la Chancellerie fédérale pour un examen préliminaire début 2024.

Cette action vise à faire avancer le processus de ratification du traité par la Suisse et à soutenir les efforts internationaux en faveur du désarmement nucléaire.