La Suisse se prépare à accueillir 49 réfugiés soudanais, une reprise contestée du programme de réinstallation

La Suisse prévoit d'accueillir prochainement 49 réfugiés provenant du Soudan et du Sud Soudan, des régions actuellement touchées par des conflits violents.

Ces personnes, comprenant des familles et des mères célibataires avec enfants, arriveront dans différents cantons le mois prochain après avoir vécu en Égypte.

Leur réinstallation est organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Ce programme vise des individus dont le statut de réfugié a été reconnu par le HCR.

Avant leur arrivée, les candidats sont évalués par le pays d'accueil pour déterminer leur disposition à s'intégrer, tout en effectuant des vérifications de sécurité.

En 2023, la Suisse avait mis un terme à sa participation à ce programme en raison de l'augmentation du nombre de réfugiés ukrainiens et des demandes d'asile.

Cependant, le Conseil fédéral estime aujourd'hui que la situation s'est améliorée, permettant ainsi une reprise de l'accueil de réfugiés.

Toutefois, cette initiative n'est pas sans contestation.

Récemment, le parti UDC a proposé de suspendre le programme au Parlement, sans succès.

De plus, certains cantons, comme Zurich, doutent de la capacité actuelle à accueillir de nouveaux réfugiés, compte tenu de la pression sur les infrastructures d'accueil.

En dépit de ces préoccupations, Berne envisage d'accroître le nombre de personnes accueillies en 2026 et 2027.

Une porte-parole du Secrétariat d'État aux migrations a souligné que le volume maximal des arrivées serait établi en fonction des capacités d'hébergement à l'échelle cantonale.

Le HCR s'est félicité de la reprise de ce programme, tout en notant que les besoins restent considérables.

Selon Anja Klug, responsable du bureau du HCR en Suisse, environ 3 millions de réfugiés auront besoin d'une réinstallation l'année prochaine, alors que les places disponibles diminuent au fil du temps.

Elle a également insisté sur l'importance pour la Suisse de rester un exemple de solidarité internationale, tout en soulignant la nécessité d'une augmentation des quotas d'accueil, tout en étant consciente des défis que cela pose pour les capacités d'accueil au niveau cantonal.