Publié le jeudi 14 novembre 2024
L'agriculture suisse en 2023 : Vers une réduction significative des pesticides et un impact environnemental diminué
En 2023, l'agriculture en Suisse a connu une réduction notable de son impact environnemental.
Selon l'Office fédéral de l’agriculture (OFAG), près d'un cinquième des terres cultivables ont vu la cessation de l'utilisation d'herbicides, représentant ainsi une avancée significative en matière de durabilité.
En outre, environ 14'000 exploitations ont choisi de ne pas recourir aux fongicides et insecticides, ce qui couvre 102'000 hectares de cultures.
Le rapport agricole 2024 souligne également l’engagement des agriculteurs envers les nouveaux programmes de paiements directs lancés au début de l'année, dans le cadre de l'initiative parlementaire visant à réduire les risques liés à l’usage de pesticides.
Ces programmes offrent des incitations financières pour l'absence de produits phytosanitaires, ainsi que pour des pratiques favorisant la fertilité des sols et le pâturage du bétail.
La forte adoption de ces mesures par les agriculteurs démontre leur volonté de s'adapter à des pratiques de production durables.
Cependant, il convient de noter que l'abandon de certains pesticides a rendu la protection des cultures plus complexe.
Concernant la production animale, les prix du lait et de la viande de porc ont connu une hausse, tandis que d'autres catégories de bétail et les oeufs ont vu leurs prix diminuer.
Dans le secteur végétal, les fluctuations des prix ont également été présentes, avec une baisse pour certains oléagineux et légumes, tandis que les pommes de terre et les fruits à pépins ont connu une augmentation des prix.
L'indice global des prix à la production a progressé de 1,5 % en 2023, tandis que les coûts des moyens de production ont grimpé de 1,8 %.
Sur le long terme, des données collectées par Agroscope et l'OFAG attestent d'une diminution de l'impact environnemental de l'agriculture.
Par exemple, les émissions d'ammoniac ont baissé de 23 % depuis 1990, et l'excédent de phosphore a chuté de 74 %.
Cependant, des défis persistent, surtout en ce qui concerne les pertes d'azote et les émissions de gaz à effet de serre.