
Publié le vendredi 27 octobre 2023
Le vote sur les coûts de la santé en Suisse repoussé, l'attente se prolonge
Les coûts de la santé continuent de susciter des interrogations et des débats en Suisse.
Deux textes, émanant du Parti Socialiste (PS) et du Centre, sont en attente de pouvoir être soumis au vote.
Le PS, à l'origine de l'initiative visant à limiter les primes d'assurance maladie à 10% du revenu, espérait initialement pouvoir présenter cette proposition au vote à la fin de l'hiver.
Cependant, le Conseil fédéral retarde la votation, ce qui a suscité des accusations de manoeuvres politiques de la part de Samuel Bendahan, conseiller national socialiste vaudois.
De son côté, l'initiative portée par le Centre vise à contenir les coûts de la santé en exigeant une intervention du Conseil fédéral, de l'Assemblée fédérale et des cantons lorsque ceux-ci augmentent trop rapidement par rapport à l'évolution des salaires.
Le Conseil fédéral estime qu'il n'est pas opportun de voter sur les coûts de la santé en ce moment, invoquant notamment le besoin de ménager la personne qui succédera à Alain Berset et qui aura une année 2024 chargée en termes de votations.
Il considère également que les objets relatifs à la retraite sont plus simples que ceux concernant les primes d'assurance maladie, et que les initiatives socialiste et centriste ne sont pas liées à des contre-projets, contrairement aux objets retenus pour le 4 mars.
En attendant, la population devra se prononcer sur d'autres propositions le 3 mars, notamment celle des syndicats pour l'instauration d'une 13e rente AVS, ainsi que celle des Jeunes PLR proposant de repousser l'âge de la retraite à 66 ans.
Ces deux initiatives ont été rejetées par le Parlement et ne font pas l'objet de contre-projets.
Il faudra donc faire preuve de patience avant de pouvoir voter sur les coûts de la santé et les propositions du Parti Socialiste et du Centre.
Les débats sur ce sujet crucial pour la population suisse continueront donc à animer le paysage politique dans les mois à venir.