Une enquête récemment réalisée met en lumière une tendance préoccupante : une grande partie des jeunes Suisses, âgés de 18 à 29 ans, se montre réticente à l'adoption de la mobilité électrique.

En effet, 88 % de ceux sollicités préfèrent encore opter pour des voitures à moteurs thermiques.

Ce désintérêt survient alors que la part des véhicules entièrement électriques vendus en Suisse a chuté à 19 % en 2024.

L'indifférence des jeunes envers les véhicules électriques semble en partie liée aux préoccupations financières.

En moyenne, une voiture électrique coûte environ 5 000 francs de plus qu'un modèle similaire doté d'un moteur à combustion.

De plus, il est noté que les consommateurs à revenus modestes affichent une préférence plus marquée pour les voitures thermiques.

L’aspect environnemental ne figure pas en tête des raisons évoquées par cette tranche d'âge pour envisager l'achat d'un véhicule électrique, seulement 34 % y faisant référence.

En comparaison, ce chiffre atteint 54 % parmi les personnes âgées de 60 à 79 ans.

L'enquête ne précise pas si cette attitude découle d'une indifférence à l'égard des enjeux écologiques ou de préoccupations liées à l'impact environnemental des batteries utilisées.

Néanmoins, des perspectives optimistes émergent pour l'avenir des véhicules électriques.

Selon les analyses d'experts, les prix des voitures électriques devraient devenir plus compétitifs par rapport aux modèles à essence d'ici 2030.

Par ailleurs, le marché de l'occasion pourrait connaître une croissance significative, surtout avec l'amélioration des technologies de batteries, qui offrent désormais une autonomie et un cycle de charge bien supérieurs à ceux des premières générations de véhicules électriques.

Le ralentissement des ventes de voitures électriques en Suisse n'est pas isolé, car une tendance similaire se manifeste à l’échelle européenne.

Cette situation a amené certains fabricants à poursuivre la commercialisation de leurs modèles thermiques, ce qui engendre des défis financiers, notamment avec une chute de la demande pour les nouveaux modèles.

Les marques comme Mercedes, Opel, Peugeot, Citroën, Audi et VW semblent particulièrement touchées par cette dynamique.