Lors d'une réunion au Musée national suisse à Zurich, Boris Beuret, président de la fédération des Producteurs suisses de lait (PSL), a averti un groupe d'environ 200 producteurs sur la nécessité de prendre des mesures pour éviter un scénario où le lait suisse disparaîtrait.

Les producteurs font face à des coûts de production dépassant un franc par litre, alors que le prix de vente n'atteint que 70 centimes, entraînant un déficit inacceptable de 30 centimes.

Cette situation est particulièrement critique pour les exploitations familiales en montagne, qui manquent d'alternatives.

Entre 2008 et 2022, la Suisse a enregistré une baisse de 35 % du nombre d'exploitations laitières.

Le taux d'auto-approvisionnement, qui se situait autour de 115 % il y a 15 ans, est désormais légèrement supérieur à 100 %, soulevant des inquiétudes quant à une éventuelle dépendance accrue aux importations si la situation ne s'améliore pas.

Pour répondre à cette crise, une initiative a été lancée par l'association pour un prix équitable du lait, avec la création d'une plateforme visant à unifier divers labels afin d'établir un prix de 1 franc par litre pour les producteurs.

Cette initiative inclut des labels tels que "Fair" et d'autres, avec l'objectif de garantir des revenus justes aux agriculteurs.

L'association encourage également les détaillants à proposer des produits laitiers avec des labels équitables, permettant aux consommateurs de choisir de payer un peu plus pour s'assurer que les producteurs bénéficient réellement de la différence de prix.