
Publié le samedi 08 mars 2025
"Les tensions autour des contrôleurs aériens amplifiées par la réforme de Trump : des inquiétudes naissent même en Suisse"
Vincent Pannatier, contrôleur aérien à l'aéroport de Genève, dirige le trafic aérien, scrutant le ciel depuis sa tour de contrôle.
Chaque jour, il guide les pilotes concernant les pistes d'atterrissage, le vent et la présence d'autres aéronefs, y compris des drones et des hélicoptères.
Ce rôle est crucial pour garantir la sécurité et la fluidité des mouvements aériens.
Récemment, un incident a nécessité une réaction immédiate de Vincent, lorsqu'une femme a accouché à bord d'un vol.
Il a dû rapidement ordonner aux avions de ne pas atterrir afin de libérer la piste d'urgence.
Cette situation souligne l'importance des contrôleurs aériens, dont le remplacement par des systèmes automatisés est jugé impossible en cas d'urgence.
Cependant, des préoccupations émergent suite à la décision de Donald Trump de réduire le personnel de contrôle aérien, prise après un tragique accident aérien en janvier dernier qui a causé 67 décès.
Le président américain a exprimé son intention d'exploiter cet événement pour moderniser le trafic aérien aux États-Unis, entraînant des licenciements massifs parmi les contrôleurs.
Pascal Hochstrasser, responsable de la tour de contrôle de Genève, a souligné l'impact de cette réduction sur la sécurité aviation, indiquant que la flexibilité de gestion des trajectoires aériennes dépend largement du nombre de personnels disponibles.
Vincent Cathelain, pilote chez Sparfell, a précisé que cette situation cause une pression accrue sur les contrôleurs aériens, particulièrement dans les espaces aériens américains très fréquentés. À Genève, bien que des avancées technologiques comme des radars et des systèmes d'alerte aient été intégrées, le personnel humain reste essentiel pour gérer efficacement les 40 mouvements d'atterrissage et de décollage par heure.