Des chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) explorent le potentiel de l'hématite, un oxyde de fer, pour transformer la manière dont les données sont stockées dans les ordinateurs.

Ce minéral, longtemps considéré comme sans grande utilité, pourrait jouer un rôle crucial dans la conception d'ordinateurs plus respectueux de l'environnement.

Traditionnellement, le stockage et le transfert des données reposent sur des électrons, un processus énergivore qui entraîne une nette production de chaleur.

Cependant, l'équipe de l'EPFL se concentre sur la spintronique, une technologie qui utilise des ondes magnétiques, nommées ondes de spin, qui ont l'avantage de ne pas générer de chaleur.

Cela pourrait favoriser la création d'ordinateurs à la fois plus rapides et plus durables.

En 2023, les chercheurs avaient déjà démontré leur capacité à stocker des données grâce aux ondes de spin.

Toutefois, pour une utilisation commerciale, il était indispensable d'intégrer la possibilité d'effacer et de réécrire les données.

C'est à ce moment-là que les propriétés de l'hématite se révèlent essentielles.

En collaboration avec des scientifiques de Chine, l'équipe a mis en lumière que ce minéral produit deux types d'ondes de spin, au lieu d'un seul, ce qui permet un meilleur contrôle des signaux.

Cette avancée ouvre la voie à la possibilité de réécrire des données de façon répétée, similaire au fonctionnement des clés USB ou des disques durs.

Ainsi, l'hématite, longtemps négligée, pourrait devenir un élément fondamental de l'informatique de demain, contribuant à rendre les ordinateurs plus écologiques tout en améliorant leur performance.