Une étude menée par la Haute école de Lucerne met en lumière la situation résidentielle des personnes âgées en Suisse.

D'ici 2035, le pays devrait compter 800'000 individus de plus de 80 ans, contre 500'000 en 2023.

Les logements destinés aux séniors sont souvent bien situés, abordables et spacieux, attirant ainsi l'attention.

Cependant, ces habitations ne répondent pas toujours aux besoins des personnes âgées et pourraient être utilisées de manière plus efficace.

En effet, seulement 5,1 % des personnes de plus de 75 ans ont quitté leur logement en 2022.

L'attachement affectif des séniors à leur domicile, conjugué à des baux anciens à des tarifs très compétitifs dans un contexte de pénurie et d'augmentation des loyers, rend le déménagement peu attractif.

Cette constatation provient d'une étude commandée par l'Office fédéral du logement, dont l'objectif est de mieux comprendre les réalités auxquelles les séniors font face.

Les recommandations issues de l'étude suggèrent de mieux intégrer cette tranche d'âge sur le marché immobilier pour anticiper le vieillissement de la population.

Un constat préoccupant est que 60 % des personnes de plus de 65 ans vivent dans des logements bâtis avant l'instauration de normes d'accessibilité.

Cette situation entraîne une perte d'autonomie précoce et accroît le risque de chutes.

Les chercheurs recommandent un accompagnement pour aider les séniors à entreprendre des travaux de rénovation afin de restaurer leur autonomie.

Récemment, le Conseil national a décidé d'introduire de nouvelles prestations d'assistance à domicile, une mesure qui vise à répondre à ces préoccupations.

L'étude révèle également que 77 % des personnes âgées résident seules ou vivent avec des personnes de leur tranche d'âge, un phénomène particulièrement marqué chez les femmes.

Selon l'observatoire national de la vieillesse, une personne sur quatre de plus de 55 ans en Suisse souffre de solitude, un enjeu de santé publique important, surtout chez les personnes âgées.