
Publié le samedi 22 mars 2025
Migros répond aux accusations d'utilisation trompeuse d'étiquettes sur les OGM et défend les nouvelles méthodes de sélection
Migros a récemment été accusée par l'Association pour une alimentation sans OGM d'envisager l'utilisation d'étiquettes trompeuses pour éviter de se conformer au moratoire sur les OGM établi en Suisse.
L'entreprise, de son côté, a fermement démenti ces allégations, affirmant qu'aucune décision n'a été prise concernant la vente de produits issus des nouvelles méthodes de sélection, les qualifiant d'OGM par certains opposants.
L'Association s'inquiète que des étiquettes mentionnant les «nouvelles méthodes de sélection» puissent camoufler des organismes génétiquement modifiés.
Cette accusation s'accompagne d'un document confidentiel qui, selon l'association, révèle les intentions de Migros d'éviter toute mention du génie génétique pour contourner les restrictions actuelles.
Pour exprimer leurs préoccupations, 35 000 signatures ont été récoltées et adressées au directeur de l'entreprise.
Tristan Cerf, porte-parole de Migros, a déclaré que la société accorde une grande importance aux préoccupations des consommateurs et s'engage à garantir leur liberté de choix.
Il a précisé qu'aucun produit n'est actuellement identifié comme tel et qu'aucune décision n'a été prise concernant la commercialisation ou l'étiquetage des produits issus de ces nouvelles méthodes.
Selon Cerf, ces techniques ne doivent pas être considérées comme des OGM au sens traditionnel et la communauté scientifique soutient qu'elles ne présentent pas de risques accrus par rapport aux méthodes de sélection conventionnelles.
Un article du Tages-Anzeiger a récemment rapporté que de nouvelles exceptions au moratoire sur les OGM pourraient être envisagées, sous la pression de groupes favorables à ces technologies.
Les discussions autour des OGM se concentrent principalement sur ces nouvelles méthodes de sélection, qui visent à améliorer la résistance des cultures face aux changements climatiques ou aux nuisibles.
Les détracteurs considèrent que ces méthodes masquent en réalité des OGM, alors que certains experts affirment qu'elles ne devraient pas être classées comme telles, étant comparable aux mutations naturelles.