Depuis le 1er juillet, la responsabilité de la vaccination contre le Covid-19 est désormais aux mains des pharmacies et des cabinets médicaux, mettant fin à l'approvisionnement centralisé par la Confédération.

Cette nouvelle organisation a engendré une pénurie de vaccins, alors que ces professionnels de santé doivent désormais commander directement les doses pour leurs patients.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a indiqué qu'il n'existe plus de cadre légal pour l'utilisation des vaccins restants, ce qui a conduit à la destruction des doses encore en stock.

Les vaccins disponibles seront conservés dans une réserve d'urgence pour de futures situations épidémiques, à condition qu'ils restent valables.

Les prestataires de soins doivent donc trouver de nouveaux canaux d'approvisionnement, mais les grossistes ne proposent pas encore les nouveaux vaccins.

Le coût de chaque dose est d'environ 80 francs, excluant les frais d'injection et les marges pour les structures de soins.

Seules les personnes à risque bénéficient d'un remboursement de ces frais.

Les professionnels de la santé font face à l'incertitude concernant la volonté des patients à payer de leur propre poche pour la vaccination.

Monique Lehky Hagen, présidente de la Société médicale du Valais, souligne le dilemme auquel sont confrontés les professionnels : commander une quantité suffisante sans engendrer de pertes financières.

Des médecins et pharmaciens pointent du doigt l'OFSP pour son manque d'accompagnement durant cette transition, notamment pour ne pas avoir garanti un soutien face aux potentielles pertes.

Cependant, l'OFSP rappelle que cette réorganisation était planifiée depuis plusieurs mois et a été initiée à la demande des cantons.

Le prix du vaccin contre le Covid serait, selon l'office, comparable à celui observé à l'étranger, tout en précisant que la vaccination n'est pas gratuite pour tous, à l'instar des vaccins contre la grippe, dont le coût est généralement inférieur.