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Publié le lundi 02 septembre 2024
"Ralentissement de l'urbanisation en Suisse romande : les villas se font de plus en plus rares"
L'urbanisation en Suisse romande connaît un ralentissement notable, selon les récentes données de l'Office fédéral de la statistique (OFS), qui a analysé l'évolution des surfaces construites dans les cantons de Genève, Vaud, Neuchâtel et Fribourg sur une période de quarante ans.
Actuellement, environ 11,2 % du territoire de ces cantons est occupé par des habitations et des infrastructures, une augmentation de 3 % par rapport à 1980.
Cependant, le rythme de cette croissance a diminué, passant d'une moyenne annuelle de 5,9 km² entre 1980 et 1992 à seulement 3,3 km² entre 2013 et 2020.
En 2020, 58 % des surfaces étaient imperméabilisées, c'est-à-dire recouvertes de matériaux qui empêchent l'infiltration de l'eau.
Depuis 1980, la surface bétonnée a augmenté de 136 km², ce qui équivaut à six fois la taille du lac de Morat.
Il est à noter que de plus en plus de constructions récentes remplacent des bâtiments existants, ce qui contribue à la préservation des terres agricoles.
Par ailleurs, la proportion de nouvelles villas dans l'augmentation des surfaces d'habitation a chuté.
Entre 2013 et 2020, ces constructions ne représentaient plus que 33 % de cette hausse, alors qu'elles occupaient 67 % de l'augmentation entre 1980 et 2013.
Les nouvelles villas se trouvent désormais presque exclusivement en milieu rural, tandis que les villes voient davantage de maisons individuelles remplacées par des immeubles à plusieurs logements.
Une étude du «Tages Anzeiger» révèle également une évolution dans la typologie des logements.
Entre 2002 et 2022, la part des nouveaux appartements de plus de quatre pièces a diminué, passant de 79 % à 42 %, tandis que celle des logements de deux pièces a augmenté, atteignant 22 %.
L'architecte Patrick Gmür souligne que cette tendance est principalement liée à des considérations économiques, la location de petites unités étant plus rentable.
De plus, ce changement est le reflet d'une transformation sociétale, avec une diminution des ménages traditionnels au profit d'une population urbaine de plus en plus individualiste.
