Une analyse commandée par la Confédération sur les effets du trafic routier peine à être diffusée, suscitant des interrogations sur les motivations derrière ce retard.

Des voix critiques avancent que le conseiller fédéral de l'UDC pourrait tenter d'éviter la divulgation de révélations potentiellement préjudiciables avant la votation prévue le 24 novembre.

Le rapport sur les coûts externes des transports en Suisse, habituellement publié chaque été, n'a pas encore été rendu public cette année.

Ce document, élaboré par l'Office fédéral du développement territorial (ARE), évalue les coûts non apparents du transport, comprenant des éléments tels que les effets sur la santé publique, l'impact environnemental et le coût des accidents.

Selon des informations rapportées, les nouvelles conclusions, découlant de méthodes de calcul révisées, indiqueraient que les coûts associés aux voitures et autres moyens de transport motorisés ont été significativement sous-estimés par les autorités fédérales ces dernières années.

Les chiffres avancent une augmentation de 60 % des coûts, s'élevant de 10,8 milliards de francs à plus de 17 milliards de francs par an.

L'association actif-trafiC évoque des allégations selon lesquelles Albert Rösti aurait délibérément retardé la publication de l'étude afin de minimiser son impact sur le résultat de la votation, au cours de laquelle les citoyens suisses se prononceront sur l'agrandissement de plusieurs sections d'autoroutes.

Un quotidien a divulgué qu'un document de l'ARE prévoyait la sortie du rapport une semaine après le scrutin.

Cette couverture médiatique aurait incité la Confédération à réévaluer son calendrier, et celle-ci a annoncé qu'elle publierait finalement le rapport dans le courant du mois d'octobre.