Publié le lundi 23 septembre 2024
Réforme LPP rejetée : Un front uni de gauche à droite face à des préoccupations financières
Lors du récent vote du 22 septembre, la réforme du deuxième pilier a subit un rejet massif, avec 67 % des électeurs s'opposant au projet selon notre sondage post-votations.
Ce vote a illustré un rare consensus entre les différentes tendances politiques, tant à gauche qu'à droite, un phénomène peu fréquent lors des votations suisses.
Les résultats montrent que 84 % des électeurs socialistes se sont prononcés contre la réforme, tout comme 70 % de l'électorat UDC, 64 % du Centre, et 53 % des électeurs PLR.
En revanche, une majorité légèrement positive s'est dégagée parmi les électeurs Vert'libéraux, avec 51 % en faveur.
Les jeunes, ainsi que les individus à revenus élevés, ont montré un soutien plus marqué par rapport aux électeurs plus âgés et aux bas salaires.
Notamment, 71 % des femmes ont voté contre la réforme, contre 63 % des hommes.
Marcel Dettling, président de l'UDC, a commenté ce refus en soulignant que les électeurs ont le droit d'exprimer des avis divergents de ceux de leur parti, même en votant pour l'UDC.
La principale raison de ce rejet, citée par les votants de tous les partis, demeure liée à la question financière.
Un tiers des personnes sondées a jugé inacceptable la baisse des rentes, tandis qu'environ 25 % ont exprimé leur désaccord concernant l'augmentation des déductions salariales pour les faibles revenus.
Ce sentiment était moins prévalent parmi les électeurs du PLR et des Vert'libéraux.
En revanche, les arguments en faveur d'une amélioration des conditions pour les femmes à bas revenus ont séduit certains électeurs.
Cette situation souligne l'importance des préoccupations financières dans le paysage politique actuel.
Un conseiller national a aussi noté que la réforme aurait probablement été acceptée en l'absence de la crise du pouvoir d'achat qui touche les citoyens.
En parallèle, l'initiative sur la biodiversité a également été rejetée, mais avec une audience légèrement plus partagée. 40 % des femmes et 34 % des hommes ont soutenu cette initiative, tandis que le soutien parmi les citadins a dépassé celui des habitants de la campagne.
La scission entre les électorats de droite et de gauche a été particulièrement marquée sur ce sujet.