Jona Neidhart, un citoyen suisse, est revenu récemment de son engagement auprès de la Légion internationale de l’armée ukrainienne, où il a combattu pendant deux ans. Âgé de 34 ans au moment de son enrôlement, il a abandonné ses études à Berne à la suite de l'invasion russe en mars 2022.

Aujourd'hui, il témoigne de son expérience avec fierté, se considérant comme un miraculé, n'ayant ni blessure physique ni traumatisme psychologique, malgré la dureté du conflit.

Dans une interview, il décrit les combats face à des forces russes largement supérieures en nombre, qualifiant ces derniers de brutaux et sans scrupules.

Jona a servi au sein de la compagnie "Bravo", qui a subi des pertes significatives, illustrées par la perte tragique d'un camarade en novembre, dont il a dû récupérer le corps.

Ce combattant estime avoir contribué à une cause noble et se dit motivé par le soutien et la gratitude des civils ukrainiens qu'il a rencontrés, qui voyaient en lui un symbole de libération face à l'occupation.

Renté en Suisse le 13 juin, il s'est présenté volontairement à la justice militaire, conscient des implications légales de son engagement.

Il espère une peine maximale de trois ans de prison, utilisant cette opportunité pour susciter une réflexion sur la justice de ceux qui prennent les armes pour défendre des valeurs qu'il qualifie de justes.

En attendant son procès, il se sent prisonnier en Suisse, souhaitant poursuivre son engagement, car il estime que la situation en Ukraine demeure critique.

Il projette également de partager ses expériences et de dénoncer le manque de soutien matériel que l'Ukraine reçoit de l'Occident à travers un livre qu'il rédige.