Publié le vendredi 13 décembre 2024
Signature numérique : une révolution en perspective pour les initiatives citoyennes en Suisse ?
Le débat sur la possibilité de collecter des signatures en ligne pour les référendums et initiatives en Suisse suscite de nombreuses réactions.
Un expert en sciences politiques estime que cette transition vers le e-collecting pourrait considérablement augmenter le nombre d'initiatives et de référendums proposés.
Suite à des cas de fraudes révélés récemment dans des collectes de signatures, l'idée de numériser ce processus a gagné en popularité.
Le Conseil des États a récemment adopté une motion en faveur de cette mesure, qui, selon ses partisans, pourrait renforcer la sécurité de la collecte des signatures.
Selon l'analyste politique Mark Balsiger, l'instauration de signatures électroniques pourrait entraîner une hausse significative du nombre de signataires.
Il souligne qu'un réexamen des exigences concernant le nombre de signatures nécessaires pourrait être essentiel.
En effet, il note que, lors de l'établissement de l'initiative populaire en 1891, environ 7,5 % des électeurs devaient signer, alors qu'aujourd'hui, ce chiffre a chuté à moins de 2 %.
De plus, une collecte électronique profiterait principalement aux partis et organisations ayant accès à de larges bases de données.
Cela leur permettrait d'atteindre efficacement un plus grand nombre de citoyens par le biais de moyens numériques.
Balsiger avance que ceux qui disposent d'une telle information ont un avantage considérable.
La mise en œuvre de cette initiative dépendra des prochaines étapes législatives.
Dans l'intervalle, le gouvernement a annoncé son intention de réaliser des tests pratiques pour évaluer ce modèle.